Les personnels civils à statut ouvrier sont inquiets. Il leur semble que le MINDEF veuille traiter l’avenir du statut des Ouvriers de l’Etat dans la clandestinité.

 Depuis plusieurs mois la DRHMD brandit le spectre de la mort du statut des Ouvriers de l’Etat. Les organisations syndicales du Mindef, consultées dans un premier temps en bilatérale, se sont vues exposer d’hypothétiques mesures compensatoires et confirmer le maintien du FSPOIE. D’autres mesures visent à supprimer bon nombre de professions matriculaires ouvrières, la filière TSO ainsi que l’indexation du Bordereau de Salaire Ouvrier aux salaires de la métallurgie parisienne.

 Le Ministre a affirmé au printemps dernier soutenir le dossier « ouvrier » de l’Etat auprès de Bercy et de la Fonction Publique. En juillet, la Fonction Publique annonce abandonner son projet de « quasi statut » contractuel. Depuis le silence règne !

 Le ministère laisse-t-il pourrir la situation afin d’imposer une révision statutaire arbitraire lors du CTM de novembre ? Ce silence traduit, pour la CFDT, une absence de volonté ministérielle  d’engager une véritable consultation digne d’un dialogue social de qualité avec les partenaires sociaux.

 Les recrutements actuels s’ouvrent sur des métiers spécifiques mais sont insuffisants au regard des besoins en renouvellement (pyramide des âges) et des besoins en compétences exprimés notamment par les employeurs du MCO. L’externalisation  a ses limites notamment en termes de qualité de résultat avec un coût financier prohibitif (Ex : l’externalisation de l’étalonnage des capteurs à la DGA). Par ailleurs, la réactivité de l’externalisation pour répondre aux nécessités opérationnelles est loin d’être satisfaisante. Les compétences et les savoir-faire des Ouvriers de l’Etat répondent à ces exigences. Nos établissements forment par ailleurs bon nombre d’apprentis  dont les acquis de formation doivent bénéficier au Mindef. Le ridicule serait de laisser échapper ces ouvriers et techniciens formés à nos métiers. La possibilité de recrutement direct doit être privilégiée.

 La CFDT Défense, réunie ce jour en bureau fédéral, demande au Ministre et à la DRHMD d’engager de vraies discussions sur cette réforme. La CFDT Défense exige que des rencontres soient annoncées par la DRHMD et que celle-ci affiche en toute transparence les « vices cachés » de cette réforme guidée par les Finances et contrôlée par la Cour des Comptes.

 La CFDT Défense réclame encore et toujours la fin de la suspension du bordereau de salaire et son application au 1er juillet de cette année à l’instar du dégel de la valeur du point fonction publique.

Les Ouvriers de l’Etat et les Techniciens à Statut Ouvrier doivent être informés de leur avenir rapidement! Le ministère de la défense leur doit cette transparence.