Les personnels de notre ministère ont été éprouvés pendant cette année 2020 et le sont encore. Ils ont eu besoin du soutien de la filière sociale qui a répondu présent, et elle continue de le faire. En tout instant, les assistants sociaux se sont démenés, dans des conditions quelques fois difficiles et parfois avec peu de moyens. 

Une charte portant règles déontologiques et éthique professionnelle applicable aux conseillers techniques et assistants de service social (CTSS et ASS) du Ministère des Armées est parue au journal officiel en début d'année. 

Cette charte, selon les auteurs « constitue un document de référence adapté au cadre d'exercice professionnel des travailleurs sociaux du MINARM. Elle réaffirme les principes généraux et les devoirs auxquels les CTSS et ASS sont assujettis en qualité de fonctionnaires et les principes et obligations vis-à-vis du ressortissant et de leur employeur dans l'exercice de leur métier ».

Nous reconnaissons l'intérêt d'une telle approche, par le mérite qu'elle a d'apporter un cadre à l'exercice professionnel des travailleurs sociaux au ministère. De ce point de vue, la charte est claire, synthétique et utile en références normatives. 

Cependant, nous l'avons formulé au SCN ASA, nous déplorons le caractère exclusivement coercitif de cette charte, où il n'est fait mention que des devoirs et obligations des travailleurs sociaux. 

Les personnels de la filière sociale n'ont pas besoin qu'on leur rappelle les principes éthiques et déontologiques de leur profession, ils les connaissent très bien, et « par essence », bien mieux que ceux qui les encadrent et qui ne sont pas du métier ! 

En revanche, qu'en est-il, dans cette charte, des droits de ces agents ? Qu'en est-il aussi des devoirs des ressortissants et de leurs employeurs à l'égard de la filière sociale ? En d'autres termes, qu'en est-il de la protection des travailleurs sociaux ? 

Enfin, qu'en est-il du besoin que les CTSS et ASS ont de se sentir appartenant à une même communauté d'agents du social, d'un seul et même service, quand ils sont confrontés, selon le CTAS dont ils dépendent, à des règles ou des pratiques qui les différencient, créent de l'injustice, mais également beaucoup de souffrance ? 

la CFDT Défense regrette que le dialogue social avec le SCN ASA ne se limite qu'à une consultation des OS sans véritable collaboration, empreinte de confiance et d'échanges constructifs.