*CTR : Comité Technique de Réseau

Avant d’aborder les points à l’ordre du jour, la CFDT ne peut pas ne pas aborder le contexte international et national pour ce dernier CTR de la mandature.

L’actualité de l’été et de la rentrée confirment que nous sommes entrés pour une longue période dans un monde instable avec des tensions géopolitiques exacerbées avec tous les risques de dérapages que cela comporte. Une période instable à tous points de vue dans laquelle on vit au jour le jour avec pour conséquence que la vérité du jour n’est pas celle du lendemain.

De la nature des réponses nationales et européennes, dépendront les conséquences concrètes que nous devrons affronter dans les mois à venir sur le plan énergétique et alimentaire, mais également sur l’ensemble de l’économie, du climat et du social. 

Le conflit en Ukraine pose de façon aigüe pour les gouvernements des dilemmes à résoudre pour répondre à court terme aux enjeux de la crise énergétique sans obérer la trajectoire d’un changement de modèle dû  aux indisponibilités sur la durée.

Si face au spectre de l’inflation durable, la France résiste mieux que d’autres pays européen, les derniers six mois transforment l’optimisme du début. L’heure est au ralentissement de la croissance avec des craintes de récession.

L’année 2022 sera une bascule pour l’environnement en France. La situation climatique devient un sujet de préoccupation croissant avec une inquiétude croissante. La prise de conscience traverse désormais l’ensemble des générations et des classes sociales. Il n’est plus question de diminuer l’émission de CO². Il faut admettre que le changement climatique est déjà là et que nous devons dès à présent, nous adapter à ses impacts et modifier nos modes de vie.

Pour l’employeur DRH MD, le chantier est vaste ne serait-ce qu’au regard de la vétusté énergétique des locaux dans lesquels les agents travaillent. Le plan de sobriété énergétique imposé, avec ses conséquences sur les conditions de travail, ne résout pas la problématique. Ce sont des contraintes imposées sous forme de pastillage, peut-être pour se donner bonne conscience ?

Pour la CFDT, bien qu’ils en subissent les frais, les agents ne sont pas responsables des politiques immobilières du ministère et la question d’un plan pluriannuel de rénovation des bâtiments est posée. Il y a urgence … climatique.

Les mobilités sont aussi en question, même si dans les grandes métropoles les réseaux sont plutôt opérationnels, en dehors les alternatives à la voiture impliquent des organisations complexes, qui nécessitent une souplesse de l’employeur dans la gestion du temps de présence au travail.

Par ailleurs, la fonction publique devrait être exemplaire dans la lutte contre le gaspillage et la surconsommation, pas seulement en terme d’énergie. Le traitement des déchets est aussi un sujet qui mériterait une attention particulière. 

La situation actuelle pose sur le devant de la scène la question du pouvoir d’achat des agents. La loi du pouvoir d’achat de cet été avait pour seul objectif de limiter les impacts d’une inflation. L’augmentation obtenue du point d’indice, nécessaire, ne résout pas l’équation posée aux agents depuis de nombreuses années de pouvoir vivre dignement avec leur rémunération et d’avoir la reconnaissance salariale des missions qu’ils accomplissent. La question du niveau des salaires est entière sur le point précité mais aussi sur la corrélation qu’il doit y avoir avec les niveaux de diplômes et des compétences. C’est en cette période de tension de recrutement, face à une pénurie main d’œuvre qui est un des problèmes numéro 1, l’attractivité et la fidélisation sur les postes qui est posée.

Le recours massif au recrutement d’agents contractuels n’est pas la solution, il a aussi ses limites dans le domaine. Les contractuels sont d’ailleurs trop souvent négligés en terme de gestion du personnel, et il n’est pas rare que l’on ait des remontées concernant des incompréhensions et dysfonctionnements dans la perception de leurs salaires, avec des conséquences graves et une opacité qui n’est pas tolérable.   

Comme pour l’ensemble des secteurs au niveau national, la DRH MD est confrontée à une mutation du travail due à de multiples facteurs. Sans être exhaustif, la CFDT en pointe quelques vecteurs : sens du travail et de la mission, organisation du travail, rapport au travail, les collectifs de travail, le télétravail.

La question du dossier des retraites est présente dans tous les esprits non pas comme une avancée sociale qui supprimerait les injustices sociales actuelles mais comme une régression des droits. La CFDT réaffirme son opposition à une réforme paramétrique qui aurait pour conséquence par suppression des régimes spécifiques des agents, le recul de l’âge de départ et la baisse des pensions. 

Dans la mandature des 4 années passées, la DRH-MD s’est profondément réorganisée. Des réorganisations de services mais aussi des créations de service à compétences nationale sans cautionnement de la CFDT et dont l’utilité n’est pas encore prouvée.

Ces réorganisations ont eu des impacts sur les effectifs qui ont baissés reportant des charges de travail sur d’autre agents à bout de souffle. 

Les Risques Psychosociaux se sont largement développés dans les services, vous ne pouvez l’ignorer tant nous nous en faisons l’écho à tous les niveaux hiérarchiques.

Les plans d’actions lorsqu’ils existent ne sont pas pertinents car tous essayent de trouver une solution au manque d’effectifs dans les services, alors que la seule solution est une augmentation préalable de ces derniers. 

Les services de plus en plus sous dotés impactent le moral et la motivation. Les conséquences sont graves, c’est un modèle de société qui est en jeu, car on sait qu’un service public qui ne sert plus correctement et qui apporte trop d’insatisfactions à son public risque de finir sous-traité. 

Au sein même de ce CTR, il aura fallu attendre la fin de la mandature pour créer un GT sur la thématique, mais ce dernier ne s’est pas encore réuni une seule fois.

Les CMG ont besoin de retrouver de la stabilité et les engagements pris sur le maintien des effectifs doivent être tenus pour les années à venir également, les services de paye sont toujours en surchauffe et ce sont toujours les agents qui subissent. Toute notre gestion est liée aux SI et donc impactée par chaque panne, chaque dysfonctionnement.

Les travailleurs sociaux seront une fois encore en première ligne dans cette nouvelle crise, il est indispensable de leur donner le rang et la rémunération liée à leur catégorie. Le transfert des prestations vers l’IGESA ne semble pas aussi satisfaisant pour les ressortissants que ce qui nous était annoncé et la situation des ASAS est toujours, en attente de résolution, nos premières discussions sur le sujet ont débuté avant le précédent directeur et remontent à début 2021, il n’est pas acceptable que des agents attendent deux ans une réponse de leur administration. 

Pour conclure, n’oublions pas, n’oubliez pas, notre plus belle ressource, c’est le H, l’Humain, et il doit rester au cœur de toutes nos actions, de toutes vos décisions.

 Version imprimable de la déclaration CFDT...