Les vieux démons des restrictions budgétaires ciblées « ministères dépensiers » réapparaissent !

Dans un contexte de menace terroriste et après des années de disette, le précédent quinquennat avait vu le budget du Ministère de l’Intérieur renforcé.

Le ministre des comptes publics a annoncé cette semaine que « 526 millions d’euros d’économies de fonctionnement » devront être réalisés au Ministère de l’Intérieur. Même si, rapporté au budget global du ministère, de plus de 25 milliards d’euros, le coup de rabot est relativement faible, il est bien là et aura des conséquences sur les missions et les personnels.

Auditionné par la commission des lois de l’Assemblée nationale, le ministre de l’intérieur a indiqué le 11 juillet dernier que les pistes de réductions de dépenses... étaient en cours d’identification.

Quelles seront les cibles touchées, quelles seront les missions ou dépenses réduites ou non engagées... ! Pour l’instant, rien...de précis !

Parallèlement le bilan social 2016 de la gendarmerie, publié récemment, fait état de l’augmentation du nombre des blessés et tués en service dans la gendarmerie.

Cette situation est alarmante et plaide pour, a minima, la stabilité des moyens et ressources alloués à la gendarmerie pour les activités de maintien de l’ordre et de police judiciaire mais aussi celles de soutien, où interviennent avec de plus en plus d’abnégation les personnels civils.

Les mesures d’austérité annoncées et à venir sont, pour la CFDT Défense, un signal très négatif vers les gendarmes et les personnels civils qui attendent au contraire que les moyens pour réaliser leurs missions soient consolidés.

Paris, le 13 juillet 2017